mercredi 27 mai 2009

Le maître intérieur...

Le maître intérieur, quand il se conforme à la nature, envisage les événements de telle sorte, qu’il puisse toujours, selon la possibilité qu’il en a, modifier sans peine son attitude envers eux. Il n’a de préférence pour aucune matière déterminée, mais il se porte, après choix, vers ce qu’il croit le meilleur ; et, s’il rencontre un obstacle, il s’en fait une matière, comme le feu lorsqu’il se rend maître des choses qu’on y jette, alors qu’une petite lampe en serait étouffée. Mais un feu ardent a vite fait de s’approprier ce qu’on y ajoute ; il le consume et, de par ce qu’on y jette, il s’élève plus haut.

Marc Aurèle, « Pensées pour moi-même » - Livre IV - 1.

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